L'externalisation des tâches : une pratique en passe de devenir courante
Le 29 mars 2013Ces dernières années ont vu un grand développement de l'externalisation d'activités de services internes. Les entreprises ainsi que les grandes firmes multinationales y recourent en général afin de bénéficier des expertises et savoir-faire nécessaires au développement de leurs produits. Mais il arrive parfois que ce soit l'inverse qui se produit.
Pourquoi externaliser les tâches
Le recours à l'externalisation est un des moyens pour réduire le coût de production, tout en améliorant la qualité des produits ou services fournis. En confiant certaines tâches à des spécialistes tiers, elle permet d'avoir accès à des compétences nouvelles et de répondre ainsi plus efficacement aux besoins des clients. Il n'en reste pas moins que l'externalisation peut conduire le donneur d'ordre à être dépendant du sous-traitant. Une mésentente entre les deux parties peut ainsi entraîner des effets néfastes sur la production. À cela s'ajoute la perte de confidentialité ainsi que la perte de la maîtrise de l'image de la marque.
Non maîtrisée, elle peut aboutit à des conséquences néfastes
Le recours à la sous-traitance est en passe de se généraliser. Elle est pratiquée désormais dans presque tous les secteurs : le transport, l'informatique, la comptabilité, les services généraux ou encore la maintenance. Mais les faits montrent que les résultats obtenus ne sont pas toujours à la hauteur des attentes. Le cas de la crise des subprimes en est un exemple. Rappelons que celle-ci a été causée en grande partie par le développement des produits financiers complexes tels que les CDO et les CDS qu'avaient commercialisés les banques, sans en connaître tous les rouages. Du fait de leur complexité, ces contrats ont occulté la réalité du risque sur le marché et entraîné la catastrophe que l’on connait.
Faut-il alors abandonner cette pratique ?
L'externalisation est utile, voire indispensable dans certains cas, mais le problème réside souvent dans la méconnaissance des risques encourus. Les entreprises ont souvent tendance à abuser du low-cost pour aboutir parfois à des résultats indésirables. La meilleure des solutions serait probablement de ne sous-traiter que les tâches non maîtrisées. L'externalisation ne doit pas ainsi se porter sur l'activité principale ou l'activité stratégique de l'entreprise, car cela risque d'entraîner une baisse de savoir-faire. Tel est le cas d'Alcatel qui a décidé de se débarrasser d'une part importante de ses unités productives en vue de devenir un groupe sans usine. La stratégie n'a pas marché et la firme a dû faire ses adieux au marché de la télécommunication.