Les tarifs des communications à 40 % plus chers, l'État se montre sensible
Le 19 mars 2012Dans le domaine des NTIC, Madagascar aspire à un service accessible et abordable. Les opérateurs en télécommunication ont révisé le coût de leurs services à la hausse la semaine dernière. Une évolution qui ne laisse personne insensible, y compris les autorités en place.
Annonce par texto
Les quatre opérateurs en télécommunication opérant dans le secteur à Madagascar ; Airtel, Telma, Orange et Life ; ont uniformément procédé à un renchérissement de 40 % des tarifs de leurs services d'appel téléphonique. Les abonnés ont appris la nouvelle par texto sur leur téléphone portable en fin de semaine. Pour les communications entre amis destinées davantage aux ados, ou les communications en interconnexion, la hausse correspond quasiment au doublement de l'ancien tarif. Pour les appels classiques, la seconde va coûter entre 2,5 et 3 Ariary supplémentaires, pour passer à Ariary 8, alors que ces étaient de Ariary 5/seconde auparavant. À noter que cette révision des prix des communications serait la conséquence de l'instauration par l'État d'une taxe, une de plus aux yeux des promoteurs, s'élevant à 45 % pour leur secteur. Les consommateurs, pris au dépourvu, ne peuvent qu'encaisser durement le coup.
L'État veut négocier
Les autorités en place s'étaient montrées sensibles face à cette décision des opérateurs en téléphonie mobile et Internet et n'ont pas manqué de réagir. Il est alors reproché à ces derniers de ne pas avoir avisé à temps les usagers, qui devraient en prendre connaissance deux semaines avant l'application de l'augmentation de tarifs. Les autorités soulèvent également un manquement de la part des opérateurs par rapport aux règlements en vigueur. Tout redressement de tarifs des télécommunications et des communications doit faire l'objet de concertation avec l'organe de régulation du secteur des télécommunications ou l'Omert ainsi que les autorités de tutelle. Ceci a amené les responsables étatiques à inviter les opérateurs concernés à revenir sur leur décision et à se mettre autour d'une table afin de mieux cerner le problème. Avec cette augmentation des tarifs, on peut affirmer que la facture risque d'être lourde pour les consommateurs. Mais comme ce fût le cas lors de l'instauration d'une passerelle internationale unique dans la Grande île, un projet, qui, finalement, a été mis en veilleuse, l'on peut penser que les deux parties trouveront encore une fois, un terrain d'entente.