Le secteur des NTIC à Madagascar encore perfectible selon le GOTICOM
Le 2 février 2012Les résultats des NTIC ont été moins décevants que prévus en 2011 malgré la crise, selon le GOTICOM. L'organisme évoque néanmoins quelques dispositions à adopter pour exploiter au mieux le potentiel de l'activité.
Améliorer le taux de pénétration d'internet sur l'île
Même si les opérateurs continuent de déployer leurs infrastructures et d'étendre leurs réseaux à Madagascar, le taux de pénétration d'internet dans le pays reste à un niveau encore insuffisant. D'après les chiffres du GOTICOM, on recense seulement 36 000 abonnés internet permanents sur la Grande île, ce qui équivaut à un taux d'accès de 2,1 %. Le bilan est plus satisfaisant sur le réseau mobile, qui compte 6,3 millions d'abonnés soit 32,6 % de la population. Pour Gilles Razafintsalama, président du groupement des opérateurs malgaches dans les TICs, l'amélioration de ce taux passe avant tout par le développement poussé des infrastructures sur l'île. Cette initiative sera néanmoins laissée aux soins des principaux fournisseurs dans le pays, dont Telma, qui utilise actuellement le faisceau hertzien et 3000 km de fibres liées au câble Eassy, et Orange, avec ses faisceaux hertziens 2,75 G-Edge et son câble Lion.
Des problèmes juridiques et de ressources humaines
Les universités publiques de Madagascar comptent à ce jour 45 000 étudiants inscrits dans toutes les filières liées aux NTIC. À ce chiffre s'ajoutent 3 500 étudiants des établissements supérieurs privés et 6 000 affiliés au CNTEMAD spécialisés en télécommunication et technologies mobiles et internet. Le secteur souffre malgré tout d'un manque de personnel qualifié et surtout d'ingénieurs spécialisés pour assurer le développement, le suivi et la sécurité des infrastructures et des installations immatérielles du réseau. Le GOTICOM soulève également les obstacles juridiques engendrés par la loi 2005/023 sur la libéralisation du secteur des TICs. Selon M. Razafintsalama, l'application de cet arrêté est devenue plus complexe actuellement, avec l'arrivée des nouvelles technologies 3G et 4G. Une modification de cette loi serait alors nécessaire pour réussir le développement su secteur à Madagascar.