Google riposte aux accusations de la Commission européenne
Le 17 avril 2015Accusé par Bruxelles de privilégier ses propres services dans les résultats de recherche, Google a communiqué sa réponse par le biais de son blog. La plainte pour abus de position dominante n'a pas lieu d'être selon la firme.
Google répond à Bruxelles
Dans un billet publié ce mercredi 15 avril sur son blog, Google répond aux accusations de la Commission européenne qui l'accuse d'abus de position dominante. Le vice-président du géant américain, Amit Singhal, affirme être en désaccord avec les motifs de la plainte déposée par Bruxelles. Selon lui, Google a beau détenir une grosse part du marché des moteurs de recherche, les internautes n'ont jamais eu autant de choix qu'aujourd'hui. Bing, Quora, Yahoo!, DuckDuckGo – sans compter le moteur de recherche Quant, 100 % français – ne sont qu'une partie des alternatives possibles.
En outre, le web regorge de services spécialisés comme eBay, Amazon ou Idealo qui arrivent, toujours selon Amit Singhal, en tête des services commerciaux les plus utilisés en Allemagne. Le vice-président de la firme ne s'arrête cependant pas là puisqu'il fustige les entreprises se plaignant de leur baisse de performance à cause des services Google dans les résultats de recherche. Les rapports de trafic, bénéfices et revenus prouveraient le contraire.
Un bras de fer qui pourrait s'éterniser
Google a deux mois pour préparer sa défense. Il peut même demander une audition s'il le souhaite. À moins d'un règlement à l'amiable entre les deux parties, il est ainsi possible que la procédure s'éternise et prenne plusieurs mois avant d'aboutir.
Si les charges retenues contre le géant américain sont avérées, celui-ci risque toutefois une amende record de 6,2 milliards d'euros. Intel avait déjà été condamné à payer plus de 1 milliard d'euros par la même Commission européenne en 2009. Il avait même dû modifier ses pratiques commerciales en Europe, tout comme Microsoft avant lui.
Google semble pourtant sûr de sa démarche puisqu'il commence à sortir les chiffres pour prouver que la concurrence existe bel et bien. Son vice-président n'a d'ailleurs pas hésité à mettre en avant eBay et Amazon qu'il présente comme les plus grands sites marchands à travers le monde.